aimak Comme j'dis toujours aux gens

Review – Green Day 17/10/2009 Sportpaleis Antwerp

Comme j'dis toujours aux gens, on devrait faire ça plus souvent.

Hier soir, j'étais donc au Sportpaleis d'Anvers pour assister au concert de Green Day. Non pas que je sois un fan inconditionnel du groupe. Non, c'était simplement que Green Day est quand même un monument du pop-(punk)-rock et que c'était pour moi à peu près impossible de louper leur passage en Belgique parce que j'estime que ça fait partie des concerts à voir. Et bah, pour le coup, je regrette absolument pas !

Il est 19h, on rentre dans le Sportpaleis. Et d'emblée, le décor est posé. Un monde fou, 30€ le t-shirt, une salle immense, Green Day est une machine. En terme de public et grandeur de salle, c'était mon plus gros concert. Mais pas le temps de trainer, hop on dépose notre sac à la consigne et on bouge vers nos places : première rangées des gradins placés pile en face de la scène. C'est pas trop mal, dommage que ce soit des places assises.

19h30 pétantes, c'est la première partie de Green Day, Prima Donna, qui monte sur scène. Du rock style retro avec un synthé et parfois un saxo. Le son est vraiment trop fort, et ça aide pas à faire passer la musique du groupe, assez répétitive et pas vraiment intéressante. Le chanteur fait comme si le public était venu pour voir son groupe, finit torse nu en faisant semblant de lancer sa veste dans le public. Le synthé joue tout le temps la même chose. Ya juste le bassiste et le batteur qui étaient rigolos à voir, mais sinon c'était pas terrible terrible comme prestation. Heureusement, ils finissent après un peu plus d'une demi-heure de set. Reste encore 20 longues minutes avant que Green Day entre sur scène. Alors on attend patiemment, jusqu'à ce qu'un mec de la sécu vienne nous voir : “Hé les gars, vous voulez des places dans le parterre ? ” “ Evidemment ”

Et nous voilà donc avec des jolis bracelets verts en direction du parterre, au milieu de l'ambiance, de la foule dense. On arrive à se faufiler à environ 5m de la scène, et on arrive tant bien que mal à trouver un créneau sans grande tête pour nous empêcher de voir les musiciens qui, sur ces entre-faits, sont montés sur scène, sur l'intro de 21st Century Breakdown. Ici, le son est moins fort, ou du moins plus supportable. Et le show commence sur 21st Century Breakdown, justement. Tout le monde est bien en place, le public répond présent et met le feu. Know your Ennemy suit et, moi qui ne l'aimait pas trop en version studio, elle passe laaaargement mieux en live. Un bon 5 minutes que le concert a commencé, et je suis déjà en sueur. Il fait chauuud dans ce parterre, ça saute, ça chante, ça danse. Mais pas le temps de souffler, le groupe envoie dans un premier temps les chansons issues de leur dernier album. On aura ainsi droit à Static Age et autres Before the Lobotomy qui, elles aussi, s'avèrent être meilleures en live qu'en studio.

Playlist

Et comme s'il ne faisait pas assez chaud, le groupe balance Holiday. C'est à ce moment que le vrai concert commence, et qu'on comprend surtout que le dernier album est à des années lumières du génial American Idiot. Ensuite, il est difficile pour moi de me rappeler de tous les morceaux dans l'ordre. On a bien sûr eu droit à toutes les chansons qui étaient déjà jouées à l'époque de Bullet in a Bible, mais pas nécessairement dans cet ordre là. Mention spéciale à St Jimmy qui est encore plus énorme que ce à quoi je m'attendais. Jouée à 200 à l'heure, c'était LA chanson du concert.

Green Day en concert, c'est aussi pas mal d'interactions avec le public. On ne comptera pas le nombre de “Hééé ooooh” qu'il lance, auxquels le public répond toujours avec enthousiasme. Il y a aussi l'espèce de “battle” entre le côté gauche et le côté droit de la salle, ou encore le lancer de t-shirts dans tout le sportpaleis grâce à un fusil à air comprimé particulièrement puissant. Cela dit, j'ai un peu regretté qu'il n'ai pas plus réellement parlé, raconté des anecdotes etc.

Par moments, Billy Joe fait monter des gens sur scène. On aura ainsi droit à une fille qui dansera avec lui et à un enfant qui devait pas avoir plus de 6 ans lançant un “dag iedereen” au Sportpaleis entier. Plus tard, sur Longview, il fait monter un type d'une quinzaine d'année qui a simplement chanté a la perfection ! “This is the best singer we ever had” dit-il. Même s'il le dit probablement souvent, c'était franchement impressionnant. Au niveau du timbre de voix, on aurait vraiment dit Billy Joe himself. Et de nouveau, pas le temps de se reposer, le groupe reprend maintenant tous les classiques de l'album Dookie, qui a fait son succès il ya une bonne quinzaine d'année. When I Come Around (carrément géniale), She et autres Welcome To Paradise sont interprétées au plaisir de tous, et surtout des plus fans qui ne s'y trompent pas : le concert est particulièrement énorme.
Et la liste des tubes interprétés ce soir ne cesse de s'allonger. King For a Day, Minority qui sont aussi deux grands moments du concert, même si je préfère King For A Day avec une trompette (ici, c'était un saxo qui était utilisé). Rappel.

Le groupe revient ensuite avec la tuerie American Idiot et l'autre monument du même album : Jesus of Suburbia, du bonheur pendant 10 minutes.
Ensuite, le concert finit très calmement puisque Billy Joe chante, seul avec sa guitare Wake Me Up When September Ends et enfin, traditionnellement, Good Riddance (Time of Your Life).

Et cette fois c'est vraiment fini, le groupe ne reviendra pas sur scène. Les lumières se rallument, après pas loin de 2h30 d'un concert qui aura été un des meilleurs de ma vie.

Alors, oui, comme j'dis toujours aux gens, il faudrait faire ça plus souvent !