aimak Comme j'dis toujours aux gens

D’une greve a l’autre

Comme j'dis toujours aux gens, une seule solution : ... !

Lundi soir, c'est la fin de mon week-end, exceptionnellement prolongé. Pas vraiment contre mon gré, remarquez. Et, bon, il faut reconnaître que le droit à la grève, c'est plutôt cool. Mais, voyez, entre les français qui voudraient arrêter de travailler le plus tôt possible et les belges qui voudraient garder leurs emplois, c'était un peu la guerre pour moi, ce week-end.

Donc, grosso modo.

En France, ça fait la grève depuis un moment parce que là, vraiment, le petit hongrois, qu'il continue à chasser les étrangers et leurs caravanes mais qu'il m'emmerde pas avec ma retraite. Et ça fait des manifestations parce que de toute façon samedi il a fait beau et qu'on avait nulle part où aller puisqu'il n'y avait pas de trains.
En Belgique, SNCB fait la grève pour ... hum. Pour quoi, déjà ? Mais il y a fort à parier que c'était important, sinon, et on leur fait confiance pour ça, la grève n'aurait jamais eu lieu.

Moi, dans tout ça. Il est vendredi, Bruxelles et je pars pour Lille où la grève sévit déjà. Etant un homme 2.0 de l'Internet, je suis rapidement informé que mes compatriotes feront grève lundi, date supposée de mon retour. Mais la grève n'est pas un problème, qu'il a dit le monsieur, parce qu'il y aura des bus assurant la lisaison Lille-Europe - Bruxelles-Midi. Bah oui, des Eurostar remplis de Londoniens dans des petits bus ridicules vers Bruxelles. Aucun doute, tout va bien. Monsieur Internet me suggère d'ailleurs de rentrer mardi en m'avertissant cependant qu'il pourrait demeurer un certain malaise ferroviaire. Vendredi soir, Lille, et le billet retour mardi 9:10 est payé. Au double tarif, hein. Je le dis au cas où vous ne l'auriez pas deviné d'avance.

Samedi, centre de Lille, je me retrouve au milieu de gens qui marchent dans la rue avec des parlophones et des grands batons avec des grosses lettres rouges en étendard. Mais, sérieusement, si j'avais envie d'assister à une manifestation, je serais resté sur Twitter. Bon, pas grave, on évite les bombes en slalommant entre les corps qui gisent au sol.

Dimanche soir, la grève belge se met en route (ou plutôt l'inverse, vous avez saisi). Entre temps, les politiciens se mettent gentiment sur la gueule en disant « non » à l'autre partie du pays. Qui riposte joyeusement en s'insurgeant d'une si petite ouverture d'esprit, parce que vraiment vous faites que dire non à tout ce qu'on propose. Alors le Gros Monsieur il boude un peu tandis que son pote au nœud papillon envisage de plus en plus sérieusement de prendre sa Wallonie et se tirer en vitesse. Loin, de préférence.

Lundi, il est question d'une nouvelle grève en France, le lendemain. Vous vous souvenez que mardi j'étais censé repartir ? COINCIDENCE ? Je ne crois pas. Il fait soir, et il est Lille-Europe. La madame, supplée du panneau informatif, explique que tout ira bien pour moi.

Vraiment ? Et ça va continuer encore longtemps ? Remarque, c'est peut-être un grand complot de mes parents pour que je me décide à passer mon permis. Enfin, si seulement il restait de l'essence en France.

Non, pas d'inquiétude, tout ira bien.

Mais, d'ici-là, portez vous bien,
aimak